Chronique BFM Patrimoine du 1 juillet 2021 – Ce qu’il faut retenir
L’abstention n’est pas un phénomène lié aux régionales et aux départementales, pas plus que la prédilection des Français pour le compte à vue n’est liée à la crise du Covid. Ce mouvement se constate ainsi depuis le début des années 2010. En 2013, le compte à vue se chamaille la première place du podium avec le livret A ; l’année suivante, c’est avec l’assurance vie ! Et depuis 2015, c’est le placement préféré des Français loin devant les autres.
Les effets de la crise de 2008
Plusieurs éléments semblent expliquer ces choix. D’abord, la crise de 2008 a miné la confiance et renforcé les épargnants dans leur recherche de sécurité. Un phénomène accrû par la crise de la Grèce et de l’euro. Les banquiers, pourtant très impliqués à l’origine, seront en partie protégés grâce au discours de Nicolas Sakozy, alors président de la République, en 2008 à Toulon : « Je n’accepterais pas qu’un seul déposant perde un seul euro parce qu’un établissement financier se révèlerait dans l’incapacité de faire face à ses engagements. »
Autre fait majeur : en juin 2014, Mario Draghi, alors patron de la Banque centrale européenne, met en place une politique monétaire accommodante, avec un taux de dépôt négatif. Placer sans risque n’a plus vocation à rapporter.
En décembre 2016, un amendement à la loi Sapin 2, voté à la hussarde, donne la possibilité de bloquer les contrats d’assurance vie. Et attire l’attention sur le sujet de la liquidité des placements.
Tous ces évènements imposent la hiérarchie des critères pour les épargnants. 1) Sécurité, 2) Liquidité, 3) performance
La Bourse pour entretenir l’espoir
Le parallèle avec le monde politique ne doit pas nous faire oublier l’espoir. Les électeurs votent aussi quand ils ont un espoir et le retour des investisseurs en Bourse avec la crise du Covid relève de la même logique.
En conclusion, il ne faut pas contredire les attentes des clients et un socle majeur sans risque et liquides est cohérent avec les attentes des épargnants. La réassurance offerte laisse la place à une dose de risque, pour entretenir l’espoir. C’est l’une des clefs de la méthode de Marchés Gagnants. Avec prise en compte d’évaluation du risque plus que de l’espérance de gain, histoire de ne pas faire comme en politique : entretenir les espoirs déçus…
Revoir les Chroniques « Coup de gueule » de Jean-François Filliatre
Bonjour, je viens de vous découvrir sur BFM TV. JF .Filliatre vous faites et exposer un bilan annuel positif d’un portefeuille de valeurs boursières s’agit il d’un portefeuille virtuel ou réel, peux t’on suivre ce portefeuille et éventuellement investir sur celui-ci ?
Merci pour votre réponse cordialement
Selon les dernières conditions générales consultées, le Contrat Afer est garanti net de frais de gestion. En revanche, chez l’Asac, les contrats avec Allianz et Generali comme assureurs seraient garantis bruts de frais de gestion. Donc, en réalité, la garantie baisse dans le temps, au modulo près toutefois des intérêts attribués…