Chronique BFM Patrimoine du 17 juin 2021 – Ce qu’il faut retenir
Début juin 2021, Boursorama écrit à ses clients que l’action Interparfums n’étant plus éligible à l’enveloppe fiscale du PEA-PME, ils ont l’obligation de vendre leurs titres ou de les sortir du plan moyennant une compensation financière d’un montant équivalent. Quelques jours plus tard, la banque en ligne leur adresse un nouveau mail pour leur indiquer son erreur.
Industrie financière ne rime pas avec zéro défaut. Livrets A disparus, débits passés plusieurs fois dans les comptes bancaires, confusion sur les unités de comptes retenues dans une assurance vie, les erreurs sont nombreuses. Parfois même au profit des utilisateurs, par exemple lorsqu’une somme atterrit par hasard sur votre compte bancaire.
Si de tels exemples ne doivent pas saper la confiance dans l’industrie, il faut se rappeler le principe suivant : la confiance n’exclut pas le contrôle.
Un check up patrimonial annuel recommandé
Premier risque majeur : la disparition d’un produit, comme cela est arrivé à Yves avec son Livret A, ou encore l’oubli d’un produit. Un cas fréquent avec de l’épargne non décidée individuellement, par exemple l’épargne salariale ou l’épargne retraite en entreprise.
La solution pour y remédier ? Faire tous les ans, le check-up de son patrimoine
Economiquement, cela vous permet de regarder combien vous avez épargné ou désépargné, combien vous avez gagné, comment a évolué la répartition entre vos actifs.
Administrativement, cet exercice vous permet de vous rappeler tous vos comptes. De voir si vous avez reçu votre relevé annuel. Autre bonne idée à suivre : se connecter à son espace personnel pour signifier à son intermédiaire que l’on est toujours là, même si aucune opération n’est réalisée sur le compte, et qu’il n’a pas vocation à donner votre argent à la Caisse des Dépôts pour cause de déshérence.
Pour résumer, cet exercice est un petit investissement personnel à forte rentabilité !
Vigilance sur l’exécution des opérations
L’existence d’un risque d’erreur doit vous pousser à cvérifier la bonne réalisation des opérations : contrôle des versements opérés, du respect des limites fixées sur les ordres de bourse, des unités de compte choisies en assurance vie….
Enfin, une vigilance s’impose aussi sur l’évaluation des prélèvements fiscaux et sociaux réalisés par vos intermédiaires financiers. Là, l’exercice devient toutefois plus compliqué car le détail des calculs est rarement mentionné. Une différence de taille avec les tickets de caisse pour la TVA ou l’avis d’imposition pour l’impôt sur le revenu.
Revoir les Chroniques « Coup de gueule » de Jean-François Filliatre
Laisser un commentaire