L’épargne pour sauver les Etats ou l’épargne pour aider les entreprises. Chez les investisseurs particuliers, retentit comme un émoi. Et moi ? Encore oublié ! Pour commencer, clarifions un sujet. Défendre l’intérêt des particuliers ne signifie pas être anti-système. Il s’agit d’apporter aux acteurs – assureurs, banquiers et autres régulateurs – un regard différent des vues des tours de la Défense ou de la Place de la Bourse. En 2004, lors des Entretiens de l’Autorité des Marchés Financiers, j’avais évoqué une amélioration modeste de la culture financière des clients, mais une augmentation exponentielle de la complexité des produits. Depuis cette époque-là, la thématique d’une meilleure allocation – et efficacité – de l’épargne revient sans cesse. Les grands penseurs d'un terrifiante efficacité Plus de dix ans plus tard, il faut tirer des bilans. D’abord, la place a fait le choix quasi-exclusif de l’assurance vie, via une distribution B to B. Avec une terrifiante efficacité. Le taux de détention d’actions par les ménages, hors actionnariat salarié, était égal à 14,1 % en 2004 avant de reculer légèrement à 13,3% en 2007. L’année 2008 est marquée par la crise et un changement de méthodologie chez TNS Sofrès ! Et la chute s’accélère... Le taux de détention des actions s’effondre passant de 13,8 % des Français en 2008 à 6,2 % l’an dernier. La gestion collective, en direct sur un compte titre ou un Plan d’épargne en actions, a elle aussi piqué du nez. 5,2 % aujourd’hui, contre 10,4 % en 2004. Le taux de détention de contrat avec des unités de…