Le scoop du 1er septembre ressemble pour les amateurs de grandes valeurs françaises à un poisson d’avril !
Mardi 1er septembre 2015. L’information court sur le web… Pour le Figaro, « TTF : Moscovici confirme un report ». Décryptage utile pour nos lecteurs désireux de s’intéresser aux marchés financiers mais pas habitués à la « siglite » aigüe du secteur, TTF signifie Taxe sur les Transactions Financières. De son côté, le site cbanque.com annonce, plus sobre et explicite, « Taxe sur les transactions financières : pas de mise en place au 1er janvier 2016 ». En cause, la taxe étudiée par 11 pays européens. Une taxe que la Commission européenne verrait bien fixée à 0,1 % sur les actions et les obligations, mais aussi 0,01 % sur les dérivés. Reste qu’à ce jour , aucun accord n’est parvenu à se dégager. Et qu’en conséquence, de taxe financière, en Europe, au 1er janvier 2016, il ne devrait point y en avoir…
Et pourtant ! Si vous achetez une action française sur le marché boursier, un titre sélectionné parmi les grandes valeurs, votre intermédiaire vous prélèvera 0,2 % du montant de la transaction à titre des frais « inhérents à la taxe financière français », pour répondre à titre d’illustration le verbatim des avis d’opéré de Boursorama Banque.
Sur le papier, y sont soumis les achats d’actions de sociétés françaises, sur un marché réglementé français, européen ou étranger, si cette acquisition donne lieu à un transfert de propriété.
Bref, les opérations de day-trading ou les achats au Service de règlement différé n’y sont pas soumis… Seuls les investisseurs à long terme sont donc redevables de cette taxe sur les transactions financières lorsqu’ils achètent – c’est une autre condition, des titres de sociétés affichant plus d’un milliard de capitalisation !
Au total, 134 valeurs subissent cette taxe en 2015. Pas vraiment repoussée donc la taxe sur les transactions financière !
Le conseil de Marchés Gagnants :
Il n’est jamais agréable de payer des impôts ! D’accord… Mais économiquement, dans le cadre d’une gestion de père de famille, la taxe sur les transactions financière coûte finalement peu cher.
Au lieu de tenter de l’esquiver créant des biais dans son portefeuille, comme trop de petites valeurs ou une prédilection pour les étrangères du CAC 40 (et oui !, ça existe), mieux vaut être vigilant sur le choix de son intermédiaire, et notamment de ses tarifs
Pour aller plus loin
La liste des valeurs soumises à la taxe sur les transactions financières en 2015.
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