Les français sont fâchés. Avec les élites, avec leurs politiques, avec la Bourse aussi ! L’Autorité des Marchés Financiers (AMF) vient d’en faire l’amer constat. Selon la dernière étude annuelle de TNS Sofres, auprès de 12 000 français de 15 ans et plus, ils ne sont plus que 6,2 % à détenir des actions en direct. Soit environ 3 millions de personnes, contre 5,2 millions en 1997, dernière année où la Commission des Opérations de Bourse, l’ancêtre de l’AMF, avait communiqué sur ce chiffre… Et ce ne sont pas que les actions en direct dont les Français se détournent : après prise en compte des Sicav et fonds communs de placement, où les épargnants confient la gestion sur les marchés à des professionnels, le taux de détention accuse une chute sévère : 7,6 % contre 16,4 % en 2008.
Mieux que l’assurance vie sur huit ans en dépit du krach de 2008
Si l’investissement boursier avait un président, ambitieux de surcroît, il lui tiendrait naturellement à cœur d’inverser la tendance ! Macro économiquement, les actions ont le mérite de contribuer au financement des entreprises. Et pour les épargnants, celui d’apporter un espoir de gain supérieur aux autres placements.
Vous n’y croyez pas ? A tort ! Sur les chiffres à fin juin 2016, un investisseur aurait affiché une performance moyenne – dividendes réinvestis – de 5,47 % par an s’il avait acheté trois ans plus tôt, voire de 7,74 % pour cinq ans de détention. Des chiffres à comparer aux 2,53 % et 2,70 % affichés par le fonds en euros plébiscité par les Français. Et sur huit ans, avec un investissement jusqu’avant le krach lié à la faillite de Lehman Brother, l’investissement en actions affiche une hausse de 3,33 %. Pas ridicule comparé aux 3,06 % du fonds en euros…
La courbe de l’actionnariat doit s’inverser dans l’intérêt de tous. Tel est assurément le credo de Marchés Gagnants ! Et quelques éléments nous laissent espoir. D’abord, la décision de l’AMF de communiquer à nouveau sur les chiffres de l’investissement en actions. Que le gendarme des marchés regarde cet indicateur devrait pousser les intermédiaires financiers à cesser de mettre de côté le placement en actions dans leur offre. D’autant que l’AMF a, avec des visites mystère, clairement remis en cause la qualité du conseil formulé par les établissements financiers sur le sujet. Un coup de pouce de la Banque de France ou du ministère de l’Economie, avec un retour de statistiques régulière sur l’avantageuse enveloppe fiscale du plan d’épargne en actions, comme au début des années 2000, serait aussi bienvenue… Tout comme une plus grande diligence de certaines sociétés cotées et notamment, d’Euronext, gestionnaire de la Bourse de Paris qui a singulièrement manqué d’égard vis-à-vis des particuliers lors de sa mise sur le marché !
Les épargnants reprennent un peu confiance
Mais la plus grande lueur d’espoir est donnée par Luc Arrondel, directeur de recherche au CNRS et co-auteur de l’étude Pat€R (PAtrimoine et Préférences vis-à-vis du TEmps et du Risque) : « les particuliers ne sont pas plus sensibles au risque qu’avant la crise de 2008 ! Leur choix sont beaucoup moins dépendants de l’évolution de leur situation personnelle que de leurs anticipations sur les performances des marchés. Or, après une baisse continue de 2007 à 2011, elles ont recommencé à augmenter en 2014, avec un espoir de gain de 1 % par an sur les cinq prochaines années. » Insuffisant pour l’instant pour faire bouger les comportements. Il n’empêche : aujourd’hui, une première courbe s’est déjà inversée…
Le conseils de Marchés Gagnants :
Pour nous, la questio n’est pas de savoir s’il faut ou non avoir d’actions. Dès lors qu’un ménage a constitué son épargne de précaution, il doit investir en actions. La seule question est importe est la suivante : combien ?
A lire :
– La méthode de Marchés Gagnants
– Avez-vous le bon IMC Actions ?
– Market timing, tout le monde se plante.
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